Collection: Reva Juventin

 

Reva juventin  - chanteuse - Polynésie française - tahiti

 

Reva Juventin est née d’un papa demi-tahitien-français et d’une maman demie-tahitienne-australienne. Sa maman est connue dans le monde local de la musique puisqu’il s’agit de Liliane Nicol, qui chantait avec Michel Poroi ou Andy Tupaia. Et la petite Reva suivait naturellement sa maman dans ses déplacements musicaux, dans ses répétitions, dans ses spectacles.

« Ma maman chantait tout le temps, à la maison, sous la douche. Mais moi, je ne chantais pas du tout quand j’étais enfant »

Elle suit sa maman pour aller vivre avec elle en Australie, à l’âge de trois ans, et c’est là-bas que Reva a appris l’anglais, une langue parfaitement assimilée avec les années au point d’écrire maintenant ses chansons essentiellement en anglais. Elle passe deux ans en Australie puis rentre en Polynésie, où, petite fille, elle a dû réapprendre le français en entrant à l’école, une période qu’elle juge perturbante.

LE DECLIC POUR LA CHANSON EN ECOUTANT MARIAH CAREY

Reva avait six ans, lorsqu’un jour, chez sa tante, elle entend pour la première fois, à Noël, Mariah Carey qui interprète « vision of love » à la radio. Elle a senti qu’il se passait quelque chose en écoutant cette artiste qui va devenir son idole. Et c’est lors de vacances en Nouvelle-Zélande que Reva achète toutes les cassettes possibles de Mariah Carey qu’elle se met à écouter en boucle. Mais Reva ne chante toujours pas…

« Je commence à chanter seule, dans mon coin, j’avais honte en fait. »

C’est à seize ans que ses amis ont su qu’elle chantait. Mais Reva attendait que tout le monde parte de la maison pour oser chanter, en se positionnant face à une armoire ouverte, pour qu’on l’entende le moins possible. Et là, face à son armoire sensée assourdir sa voix, elle se lâchait en interprétant des chansons de son idole.

Mais un oncle l’a entendue, à son insu, et à fait courir le bruit dans la famille qu’elle chantait bien… alors qu’elle-même avait honte que l’on ait pu découvrir ce qu’elle considérait quasiment comme un secret. Un jour ses amis ont insisté pour l’entendre. Elle était d’accord à condition que les amis se cachent et ne la voient pas. Un gros effort, se rappelle-t-elle, elle en tremblait.

« En chantant pour mes amis, j’avais l’impression de livrer une partie secrète de moi, comme si je me mettais à nu… j’avais très peur de ce que les gens allaient dire, je me sentais vulnérable…»

Son premier public a donc été (…après une armoire…) ses amis et son entourage le plus proche. Et comme elle imitait Mariah Carey, elle se disait que oui, peut-être, elle devait sûrement bien chanter… Puis son meilleur ami l’inscrit à un concours de chant « le penu d’or » de Gaby Cavallo.

« L’expérience du penu d’or a changé ma vie »

Il fallait, à ce moment-là, qu’elle chante vraiment devant un auditoire en apprenant la technique du chant, transformant sa voix fluette en plus de puissance. Pourtant elle n’arrivait pas à surmonter le trac, et était persuadée que tout cela n’était pas fait pour elle.

Malgré tout elle acceptait de temps en temps d’aller au micro le temps d’une chanson avec des groupes qui se produisaient en ville.La première expérience face à un public a été avec le groupe Veroia. Et l’enchaînement des prestations lui a donné un peu plus de confiance au fur et à mesure.

« J’étais en mode « je m’adapte » mais j’ai constaté rapidement que ce n’était pas ça non plus que je voulais »

Le fait d’être réduite à une animation musicale ne lui convenait pas. Elle voulait qu’on écoute sa musique car Reva écrit des chansons. Et elle avait des messages à faire passer. Que l’on écoute ses paroles.

On lui reprochait d’ailleurs de ne pas chanter assez fort dans les animations, et, justement, cet aspect a été effacé lorsque Reva a été sollicitée par Bruno Demougeot pour intégrer une formation de jazz. Un bon compromis qui nécessite de la précision mais moins de puissance vocale et qui se rapprochait du monde de la soul et donc un peu aussi de Mariah Carey.

C’était le groupe Coconut Jazz, avec un pianiste, un batteur et un bassiste. Elle appréciera de ne pas jouer toutes les semaines pour éviter une routine, et aussi d’avoir une grande partie dédiée à l’improvisation… 

 

Extrait tiré de l'article "Reva, une jolie voix du Fenua"
Publié le 19 février 2019 sur https://femmesdepolynesie.com

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